Pernicieux anglicismes…

A l’heure où l’Angleterre est déchirée entre les (fausses ?🤔) confidences du Prince Harry et les conséquences du Brexit, il est bon de rappeler que nos histoires sont intimement liées : Guillaume de Normandie (dit le Conquérant), devenu roi d’Angleterre ; Aliénor d’Aquitaine, reine de France, puis d’Angleterre ; Maison Plantagenêt, à la fois puissante en France et régnant sur l’Angleterre (d’où la Guerre de 100 ans) ; bataille de Waterloo, qui obligea Napoléon à abdiquer une deuxième fois ; appel du 18 juin 1940 ; tournois des 5 (puis 6) nations ; passage inoubliable de Chris Waddle à l’OM 😅; etc.

Tout cela a considérablement impacté nos langues, comme l’explique notamment l’article  “La moitié de la langue anglaise est issue du français” | lepetitjournal.com: de nombreux termes anglais ont pour origine des mots français, même si, avec le temps, ce lien s’est dilué.

A l’inverse, et particulièrement depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l’anglais s’invite de plus en plus dans nos conversations, et particulièrement dans le monde des affaires, où il s’est imposé en maître incontesté, avec parfois un abus certain, des mots français parfaitement adaptés existants déjà.

En effet, si, par exemple, faire un brainstorming peut avoir du sens, pourquoi parler de team quand on a une équipe ? De meeting plutôt que de réunion ? De reporting au lieu de rapport ou compte-rendu ? De confcall pour une conférence téléphonique ? De feedback plutôt que de retour ? La liste est longue et n’a de sens qu’en présence de relations internationales. N’en déplaise à certaines entreprises françaises qui ont choisi de ne parler qu’en anglais sur notre territoire, cela ne peut conduire qu’à un appauvrissement de la communication et/ou un allongement du temps consacré aux échanges (à moins de n’avoir affaire qu’à des collaborateurs parfaitement bilingues… ce qui n’est pas particulièrement courant en France !🤨),

Alors, certes, toute langue doit évoluer, et ne pas rester figée : la langue française ne tient-elle pas sa richesse des nombreux mots qu’elle a aussi empruntés aux idiomes étrangers ? Mais est-ce une raison pour la niveler vers le bas, en la gavant d’anglicismes, juste pour montrer qu’on est « hype » ?  😢